Il y a cinq ans, on assistait à la sortie du mitigé Devil May Cry 4, alors que plusieurs joueurs étaient déçus du manque d’importance que l’on accordait à Dante, le protagoniste original de la franchise. Partageant le récit entre lui et Nero, un jeune homme lui ressemblant comme deux gouttes d’eau, et ayant un bras bleu aux pouvoirs démoniaques, le jeu n’avait pas réussie à capturer l’essence même de la série comme l’avait si bien fait Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening. Aujourd’hui, c’est avec DmC : Devil May Cry que Capcom nous revient avec un produit développé par Ninja Theory, qui comme on le sait a su créer énormément de controverse médiatique autour de sa production. Décidant ainsi de repartir la franchise à neuf avec un Dante beaucoup plus jeune, rebelle, et aux cheveux courts et foncés, nombreux furent ceux qui attaquaient déjà la direction qu’avait décidé de prendre le studio anglais. Cependant, après trois années de développement, est-ce que Ninja Theory a visé juste en prenant le risque de donner un nouveau souffle à cette série légendaire?
L’histoire débute avec une introduction qui nous présente brièvement le protagoniste comme étant un jeune homme fêtard, qui jouit des petits plaisirs de la vie aux côtés de jeunes filles à moitié dénudés dans des clubs où l’alcool coule à flot. Après un générique qui nous met l’eau à la bouche, alors que l’on a déjà droit à une bande sonore excellente qui est d’ailleurs principalement composé et interprété par Combichrist, dès que la première mission commence, il est facile d’être enivré par le récit. C’est donc en plein lendemain de veille que Dante se fait réveillé par Kat, une jeune femme travaillant pour l’Ordre, qui prétend vouloir nous aider. Soudainement plongé dans le monde de Limbo (celui des démons), Dante se fait attaquer par des démons qui tentent de le tuer sous l’ordre de Mundus. Étant l’antagoniste, ce dernier est nul autre que le démon ayant chassé et emprisonné à vie Sparda, le père de Dante, et arracher le cœur de la mère du protagoniste.
C’est donc avec l’aide de Kat que Dante en apprendra davantage sur sa vie et les secrets qu’elle regorge, alors que celle-ci lui fera rencontrer Vergil, son frère jumeau. Étant l’homme à la tête de l’Ordre, une organisation considérée comme étant terroriste selon les médias sociaux, Vergil demandera donc à son frère de l’aider à détrôner Mundus, alors que celui-ci gouverne le monde. Ce qui est intéressant avec le contexte social de DmC : Devil May Cry, c’est que les développeurs du jeu ont décidés de présenter les médias sociaux et l’image de la consommation comme étant les démons de la société moderne. À la fois original et ingénieux, tout le long du jeu, on dirait que l’histoire essaye de nous rendre conscient que tout ceci n’est qu’une métaphore de notre propre monde. À la fois des démons et des anges en raison de la liaison amoureuse entre leurs parents, Dante et Vergil sont donc ce que l’on appelle des Nephilims. Contrairement aux humains, ils auront donc la capacité de voyager entre le monde réel et celui de Limbo.
Au niveau du récit, l’histoire de DmC : Devil May Cry est beaucoup plus développé que dans celles de la franchise originale. Tout au long du jeu, on se voit justement captivé par celle-ci, alors qu’on a parfois droit à des cinématiques qui viennent très bien capturer l’aspect cinématographique que l’on retrouve si bien dans le septième art. Les personnages sont bien élaborés et crédibles, et les démons viennent parfois même nous répugner avec succès. Le seul problème par contre est le fait que vers la fin, l’histoire devient un peu prévisible et qu’elle se termine un peu trop rapidement. Dès que l’on a droit à ce fameux revirement de situation que plusieurs ne s’étonneront pas de voir, la fin du jeu viendra suivre le tout quelques minutes plus tard. On a donc l’impression de terminer un jeu qui aurait pu nous offrir beaucoup plus. Il est donc évident qu’on aura droit à une suite!
"On a parfois droit à des cinématiques qui viennent très bien capturer l’aspect cinématographique que l’on retrouve si bien dans le septième art."
Au niveau de sa jouabilité, le jeu surprend! Venant très bien recréer l’essence même de ce que cette franchise a su s’attribuer les mérites, DmC : Devil May Cry arrive à pousser davantage les limites. Offrant une sensibilité et une précision encore plus présente que dans les autres jeux, nos mouvements sont recréés en harmonie parfaite par rapport à notre façon de jouer. Le jeu est tellement poussé à fond et précis, que les développeurs ont même pris l’initiative de retirer l’option de « lock » qui aidait si bien à choisir nos cibles auparavant. Même si le tout demeure très intéressant, le manque de cette fonction se fait ressentir à plusieurs reprises, venant parfois même nous déstabiliser. Toutefois, elle arrive en majeur partie à se faire oublier.
L’un des points forts de DmC : Devil May Cry est le fait que le jeu offre une très grande variété d’armes et de mouvements adaptés à chacune d’elle que l’on aura droit de débloquer au fur et à mesure. En passant par une hache géante et des gants infernaux par une longue serpe et des disques lançables en forme d’étoiles, il n’y a aucune chance que vous ne sachiez pas quoi utiliser pour éliminer vos ennemis. Encore une fois, on a droit au très célèbre « Devil Trigger » que l’on pourra acquérir vers la première moitié du jeu, qui contrairement aux jeux précédents vient offrir une nouvelle approche. Plutôt que de tout simplement rendre notre personnage plus fort, cette habilité diabolique vient propulser tous nos ennemis dans les airs pour nous donner davantage de points de styles lorsque nous les tuons. Le tout se veut être un peu plus difficile à saisir les premières fois, mais en bout de ligne, il réussit à rendre satisfait le joueur en nous qui ne cherche qu’à se sentir « badass ». Élément amusant : les cheveux de Dante deviennent complètement blancs lorsque celui-ci est sous sa forme de démon, tout comme l’environnement autour du personnage qui perd toute sa couleur. Ainsi, seul notre fameux veston en cuir demeure rouge, ce qui vient ajouter beaucoup plus de profondeur au côté artistique.
Sur le plan technique, c’est principalement l’un des aspects les plus déterminants quant à la qualité du jeu. Du début à la fin, le jeu offre une variété de missions ayant tous des niveaux extrêmement bien modelés et présentés. Allant d’une usine de fabrication de boissons énergisante à un tour de nouvelles, d’un club où les murs, les boules discos et des plateformes scintillantes sortant de nulle part viennent déjouer les lois de la gravité, et des rues d’une ville en pleine destruction, DmC : Devil May Cry offre une direction artistique spectaculaire. Comparativement aux jeux de la franchise originale, celui-ci arrive facilement à offrir un monde où l’on se sent totalement enivré et pris de force. De plus, de passant de couleurs chaudes aux couleurs froides, le ton du jeu se veut être tout aussi varié, ce qui vient changer de ce à quoi on pouvait être habitué dans les jeux précédents. Attendez-vous donc à un jeu colorer où tant l’action et l’environnement vous ensorcelleront.
Les cinématiques et le graphisme dans DmC : Devil May Cry est impressionnant. La qualité visuelle se veut si étonnante, que parfois on croirait assister à un film d’animation aux images de synthèses qui nous rappellent le côté cinématographique des meilleurs films d’action. L’action en temps réelle se veut d’ailleurs elle aussi extrêmement bien rendue, ce qui nous pousse à se demander comment un tel jeu arrive à présenter un jeu aussi beau visuellement.
Il en est de même au niveau sonore, alors que la bande sonore du jeu se veut être l’un de ses principaux points forts; elle vient très bien s’agencer à l’univers présenté et rendre l’action du jeu encore plus intense et savoureuse. L’équipe de Ninja Theory a d’ailleurs demandé à Andy LaPlegua de Combichrist de se joindre à leur équipe pour finalement livrer un retour de certains de ses meilleurs succès en plus d’en présenter de tous nouveaux. Le doublage du jeu se veut être très solide, tout comme le bruitage des créatures démoniaques et de l’environnement. Le seul problème majeur sur le plan technique, c’est que lorsque l’on joue à la version de la Playstation 3, le jeu vient à plusieurs moments présenter des pépins visuels et sonores, ce qui vient parfois briser l’ambiance pendant un cours instant. Ayant été développé sur la Xbox 360, apparemment le jeu sur cette console ne semble pas connaître de tels problèmes.
En terme de rejouabilité, le jeu offre comme tous les autres jeux de la célèbre franchise de tout simplement refaire les missions, mais à chaque fois en nous donnant la chance de les compléter avec un mode plus difficile. Cette fois-ci, on se sent d’ailleurs beaucoup plus tenté à se risquer vers les modes quasiment impossibles à terminer, car l’échelle de grandeur et la qualité de chacun des niveaux viennent à chaque fois créer cette envie de recommencer pour améliorer notre performance. En plus d’avoir à ramasser des clés pour débarrer ces fameuses portes qui nous mènent vers des défis secondaires, et d’éliminer ces fameux « Lost Souls » qui nous donnent des orbes rouges, à chaque fois, on se sent obliger de rejouer au tout pour tout obtenir. L’addition d’un leaderboard vient aussi ajouter une forme de compétition pour ceux qui désirent montrer au monde entier qui est le meilleur.
Le Verdict
DmC : Devil May Cry est donc le Devil May Cry par excellence. Surpassant la série originale tant pour sa qualité au niveau de son récit, sa direction artistique et son univers mémorable, le jeu arrive à procurer un sentiment de satisfaction fort chez le joueur lorsqu’il est en plein combat. Offrant une jouabilité plus poussée et améliorée, des cinématiques reprenant les codes cinématographiques des meilleurs films, et une bande sonore exceptionnellement bien ficelée selon l’action présentée à l’écran, l’équipe de Ninja Theory a gagné son pari. Le Dante que l’on y retrouve n’est peut-être pas celui auquel on s’était habitué auparavant, mais celui-ci arrive tout de même à être attachant et agréable à voir. DmC : Devil May Cry est donc le vent de fraîcheur que Capcom avait besoin pour regagner la confiance des joueurs qu’elle avait perdu lors de la parution du quatrième volet de la franchise en 2008.
gamingnation.ca/ps3/…
mathieu.fluet rated it:
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